Ici tu devras nous raconter l'histoire de ton personnage. Parle nous du passé, du présent, tous ce qui pourrait être intéressant pour l'évolution de ton personnage. Ton histoire peut se présenter sous la forme que tu veux (journal intime, roman, rp...). Néanmoins, tu devras faire un minimum de 20 lignes. NOVEMBRE 1994 J’étais en train de jouer au ballon dehors avec mon frère, Logan, âgé de 5 ans de plus que moi avait toujours adoré me tenir compagnie. J’avais toujours adoré Logan, il avait toujours été un modèle pour moi, un peu comme un meilleur ami, un grand frère protecteur. A l’école il était toujours le premier à me défendre si on me touchait. Je me disais très souvent, que plus tard je voulais lui ressembler. Ce n’est pas à mon père, mon ivrogne de père que je voulais ressembler, mais à mon grand frère. Ne faisant pas attention en jouant avec lui, le ballon avait fini par briser un verre qui se trouvait poser près de l’entrée de la maison. J’allais me faire passer un savon je le savais. Je m’empressai de rentrer, commença à ramasser ce que j’avais cassé, mais c’était déjà trop tard, mon père avait entendu.
« Qu’est-ce que tu as encore fait idiot ?! » . Déjà mort de peur je ne répondais pas. C’était comme ça avec mon père depuis plusieurs mois maintenant. Il avait perdu son travail et depuis il passait son temps dans le canapé, à boire des bières et à nous dire de faire moins de bruit, ou de nous traiter de « petits cons ».
« Je… Je suis désolé… Je n’ai pas fait exprès… » dis-je du haut de mes six ans, la voix tremblante. Mais je savais déjà parfaite que cela n’allait pas changer quoi que ce soit, mon père se fichait totalement de mes excuses. Et sans que j’aie pu faire quoi que ce soit, il me frappa. Ce fut la première fois mais ce n’était que le début.
MAI 1997 J’ignorais ou j’étais, ou même si j’allais bien ou non. Ce que je savais c’est que mon corps me faisait atrocement mal. Pas un seul endroit n’était agréable. J’ouvrais alors doucement les yeux et vit un plafond parfaitement blanc. Je n’étais pas dans ma chambre c’était sûr, ni dans celle de Jayden. Je reconnu alors cette odeur, cette odeur fade et qui fait que l’on sait très bien où l’on se trouve. Je suis à l’hôpital. Tournant la tête sur le côté je vis alors ma mère, Kayleen, dans les bras de mon frère. Je remarquais alors qu’elle pleurait. Elle pleurait par ma faute et je m’en voulais. Je tentais de me redressais mais ce simple geste m’arracha un cri de douleur, ce qui attira l’attention de mon frère et de ma mère. Ma mère prit immédiatement ma main qui, je le remarquais seulement maintenant, était bandée. Je devais avoir une tête horrible à voir vu le visage de ma mère mais tout ce qui m’importait à ce moment précis c’était de savoir si elle et Logan allait bien. Mais mon frère fut plus rapide à trouver ses mots, alors qu’il se posait sur le bord de mon lit.
« Comment tu te sens petit frère ? » « Comme quelqu’un qui vient de passer sous dix camion de quinze tonnes… » Avouais-je même si je n’étais pas du genre à me plaindre, bien au contraire.
« Et toi ? Est-ce que ça va ? » Demandais-je. Je jetais alors un coup d’oeil, voir si personne ne nous entendais et j’ajoutais :
« Il ne t’a rien fait hein ? » En réalité je ne me rappelais pas réellement ce qu’il c’était passé pour que je finisse ici, dans cette état là, mais je savais que c’était à cause de lui. De mon « père ».
« Non. Je n’étais pas là quand il t’a fait ca… Qu’est ce qui s’est passé ? » Je froncais les sourcils, essayant de retrouver la mémoire mais rien.
« J’en sais rien, je me rappel pas. Mais il… Il est où ? » Je dois bien l’avouer, j’avais peur de lui, très peur. Mais j’avais encore plus peur pour ma mère, ou pour mon frère, qu’il ne finisse par tuer l’un d’eux.
« Il l’ont arête… Il est en prison… Je… Je suis désolée Nathaniel… Tout ca c’est de ma faute, j’aurais du vous protéger, j’aurais du… » « Ce n’est pas ta faute maman. Tu n’y es pour rien dans le fait qu’il soit devenu un… Monstre. » « Il a raison maman. Tu n’aurais rien pu faire et au moins tu vas bien… C’est l’essentiel. » . Je savais au moins que Logan était d’accord avec moi sur le fait que nous devions protéger notre mère.
« Repose toi mon Coeur, je vais aller te chercher à manger d’accord ? » . J’approuvais d’un signe de tête alors qu’elle déposait un baiser sur mon front et sortait de la pièce. Je ne pouvais pas craquer devant ma mère, je me l’interdisais. Mais à peine avait-elle quitté la pièce que des larmes se mirent à rouler sur mes joues. A seulement neuf ans je venais de manquer de mourir des mains de mon père…
FEVRIER 2004 Mon père était sorti de prison, je n’arrivais pas à croire qu’il ait pu laisser sortir ce taré de prison. Il était resté en prison durant environ 7 ans et il était de retour. Certes j’avais grandi, j’étais moins facile à intimider qu’avant, mes ce mec était bien le seul à me foutre réellement la trouille. Bien que j’aie seize ans aujourd’hui il restait le mec qui avait failli me tuer en me frappant. Posé dans ma chambre j’entendais la télé en bas, il n’avait pas changé. Mais ce qui m’inquiéta ce fut les sanglots de ma mère depuis sa chambre. Que se passait-il ? Me levant précipitamment je pris la direction de sa chambre et entré.
« Maman ? Qu’est ce qui se passe ? » Je ne l’avais vu qu’une seule fois dans cette état-là, lorsque j’avais failli y rester. Je fis alors le lien entre le téléphone dans sa main, ses larmes, et… Mon frère. J’avais appris il y a quelques mois que Logan se droguait, depuis deux ans déjà. J’avais tenté de l’aider, mais cette merde n’avait fait que l’éloigner de moi. Même si ces moments de lucidité avec lui était des moments entre frère géniaux, il retombait vite dans sa dose de drogue et se refermer sur lui.
« Logan il… Il a fait une overdose ce… Il est… » . Mais elle n’avait pas besoin de prononcer le mot pour que je comprenne que ce que je redoutais depuis toujours été arrivé. Je l’avais perdu, pour toujours. Il n’avait pas mérité ça, pas après tout ce qu’il avait fait pour moi, pas alors qu’il avait seulement 21 ans. Une violence que je ne me connaissais pas surgis en moi. C’était sa faute ! La faute de mon soi-disant père.
« Je vais le tuer… » Murmurais-je entre mes dents. Ma mère leva alors la tête vers moi, elle semblait ne pas comprendre.
« C’EST SA FAUTE ! C’EST LA FAUTE DE CE SALOP SI JAYDEN EST MORT ! JE VAIS LE TUER ! » . Je me dirigeais vers la porte de la chambre de ma mère, mais celle-ci me barra le passage.
« Non il… Il va te faire du mal Nate… Je t’en prie… » Ma mère était bien la seule qui avait pu m’empêcher d’aller frapper mon père ce jour-là. Je me tournais alors vers le miroir et sans réfléchir je lançais mon poing dedans. Une vive douleur se fit sentir dans ma main, qui saignait abondamment, mais ce n’était rien comparé à l’autre douleur que je ressentais. Me laissant glisser le long du mur je me pris la tête dans les mains. J’ignore combien de temps passa avant que ma mère ne s’approche, ayant surement attendu que je me calme, pour me soigner ma main.
« Je… Je suis désolée maman… » Dis-je la voix tremblante. Ma vie était un enfer, mais celle de ma mère aussi. Je me promis alors de l’aider à partir d’ici, de travailler si il le faut, mais de partir et de ne jamais revenir. J’allais faire ça pour ma mère et pour mon frère.
JUIN 2012 Mon père était à nouveau en prison, la mort de mon frère ne l’avait pas arrêté et il avait continué de se défouler sur moi. Ma mère aussi en avait pris, mais comme je me l’étais promis, je l’avais toujours protégé, quitte à me faire frapper à sa place, j’en gardais d’ailleurs de vilain bleue et de vilaines plaies. Mais depuis quelques mois, depuis l’arrestation de mon père, les choses commençaient à changer. Mon père n’avait officiellement plus le droit de s’approcher de ma mère ainsi que de moi, même si son procès le libéré. Ma mère avait commencé à sortir avec un nouvel homme et la voir heureuse à nouveau était ce qu’il y avait de plus magnifique pour moi. J’aimais d’ailleurs beaucoup Jeremy, son petit ami. Il la faisait rire, il la comblait et lui offrait des choses, des voyages et il faut avouer qu’il cuisinait superbement bien. C’est d’ailleurs lui qui m’avait inspiré quand on m’a demandé ce que je voulais faire de ma vie. C’est grâce à lui que j’étais entré en étude de pâtissier-boulanger. J’adorais ça. Enfin, là n’est pas le sujet. Depuis quelques temps je m’étais mis à chercher un appartement et c’est aujourd’hui que je déménageais. Ma mère et Jeremy étaient venus m’aider, et à voir ma mère glousser comme ça je me surprenais à sourire. Elle me rappelait presque les jeunes filles avec qui je couchais. Ah oui, sur ce point-là j’ai aussi beaucoup changé. Je ne bois jamais d’alcool, à cause de mon père, mais cependant je ne me gêne pas pour profiter de la gente féminine et pour en changer souvent… Tous les soirs… Une fois les cartons fini de monter et ma voiture garée dans mon garage je rejoins ma mère et Jeremy dehors. Je vis alors que ma mère avait les larmes aux yeux.
« Ah non maman tu ne pleures pas ! » Je ne pus m’empêcher de sourire cependant et elle ria légèrement.
« Ca fait bizarre de voir son bébé prendre le large quand même. » « Il fallait bien que ca arrive un jour maman tu sais ? J’ai 23 ans et puis je sais que t’as quelqu’un pour prendre soin de toi maintenant. Tu viens me voir quand tu veux de toute façon tu le sais hein ? » C’est vrai que j’avais confiance en Jeremy. Je savais qu’il aimait profondément ma mère et puis après tout il était un peu le père que je n’avais jamais eu.
« Je prends soin d’elle ne t’en fait pas pour ça. » Répondis Jeremy avec un sourire en passant son bras autour de la taille de ma mère.
« Je te fais confiance pour ça. » . Je le serrais dans mes bras avant de me tourner vers ma mère.
« Pas trop de folie toi hein ? » « Promis mon cœur. » Je la serrais dans mes bras, heureux de la voir s’épanouir après tout ce qu’elle avait vécu ces derniers temps.
« Prend soin de toi mon Coeur d’accord ? Et appel moi. » « Promis maman. Je t’aime. » « Je t’aime aussi mon grand. » . Je le regardais monter dans la voiture et s’éloigner en leur faisant des signes de la main. Après tout je ne quittais pas la vie, j’habitais toujours à 15 minutes de chez ma mère.